Le 10 juillet 2011, les agents de la Sécurité publique de Hô Chi Minh-Ville ont empêché le P. Vincent Pham Trung Thanh, supérieur provincial des religieux rédemptoristes au Vietnam, de prendre l'avion à destination de Singapour où l'appelaient les devoirs de sa charge. Les raisons de cette interdiction ne lui ont pas été communiquées par les agents qui se sont contentés de dresser un procès-verbal de l'intervention.

Deux jours plus tard, le 12 juillet, la Congrégation faisait paraître un communiqué de presse (1) décrivant les faits et démontrant que l'intervention policière contre le religieux s'était déroulée en violation des dispositions contenues dans le texte législatif invoqué par les agents de la Sécurité dans le procès-verbal.

Le communiqué rapporte que, dans l'après-midi du dimanche 10 juillet, alors que le supérieur provincial se tenait au service de douane de l'aéroport de Tân Son Nhât, des agents de la Sécurité publique de Hô Chi Minh-Ville sont intervenus et ont dressé un procès-verbal stipulant que le religieux avait interdiction de quitter le pays. Dans le procès-verbal, rédigé à l'aéroport, aucune raison n'est donnée pour justifier cette interdiction. Le procès verbal affirmait seulement que les agents ont agi en vertu de l'arrêté 136 /2007 ND CP pour identifier un voyageur inscrit sur la liste des personnes ne pouvant quitter le pays et le prier de se mettre en rapport avec la police de Saigon pour régler son problème.

Le communiqué des religieux rédemptoristes se réfère au même arrêté dont il cite le texte. Celui-ci affirme que l'interdiction de quitter le pays ne peut être délivrée que par un certain nombre de services gouvernementaux énumérés dans le texte et sous forme écrite. Or jusqu'à présent, souligne le communiqué, aucune communication de ce type n'est parvenue au supérieur provincial ; ce qui rend tout à fait illégale l'intervention du 10 juillet 2011 à l'aérodrome de Hô Chi Minh-ville.

Les auteurs du communiqué élèvent ensuite le débat : « L'interdiction de quitter le pays signifiée au supérieur provincial des religieux rédemptoristes pays a ouvertement violé le droit à la liberté religieuse d'une personne spécialisée dans les activités religieuses.

La Sécurité publique de Hô Chi Minh-Ville s'est comportée injustement à l'égard du supérieur provincial des rédemptoristes, un comportement laissant deviner une volonté d'utiliser le pouvoir pour opprimer la religion.
Si le peuple vietnamien paie ses impôts et entretient les services de la Sécurité publique, ce n'est pas pour être opprimé par ses agents et subir des comportements injustes de leur part ».

En conclusion, le communiqué rappelle les 86 ans d'histoire des religieux rédemptoristes du Vietnam, qui sont aujourd'hui 300 travaillant sur tout le territoire du pays. Ces religieux ont pour mission d'évangéliser les pauvres, de se tenir à leurs côtés de les protéger lorsqu'ils sont traités injustement.

(1) Ce communiqué ainsi que le procès-verbal établi par la police ont été mis en ligne sur VietCatholic News, 12 juillet 201 : http://vietcatholic.net/News/Html/91378.htm

(Source: Eglises d'Asie, 13 juillet 2011)